Alizés
Ah! la chambre obscure, Notre cœur déroulé Dans le flou du plafond! Attise la braise des souvenirs : Dans le foyer désert Gisent des cendres mortes. Vers quel pays affréter notre espoir? L'enfance s'efface au tableau noir des jours, La date absente a pour pâture L'oubli. Etrange contrée que le présent Où nous dormons d'un long sommeil. Oubliés les serments solennels Au lent caravansérail de l'été Quand sur les pelouses brûlées Tombait la pluie fraîche de l'arrosoir. Nous voici crucifiés dans l'alizé du temps.
1987 |